Ayant parlé ici d'artistes comme Subtle, Silverchair, Tom McRae, Unkle, Angil, Arcade Fire, Fog ou encore Animal Collective, il s'impose à moi de me mettre brièvement à jour, ceux-ci ayant depuis lors chacun sorti un nouvel album.

Commençons par Subtle, la bande à Dose One, qui n'en était déjà plus à sa première expérimentation, mais qui s'était surtout fait remarquée par un New White génialissime de bout en bout! Fin 2006 sort le nouveau disque, intitulé For Hero: For Fool. J'avoue avoir boudé cet album un certain temps, n'approuvant pas les nouvelles orientations sonores prises par le groupe...ce côté un peu electro kitsch sur des titres comme The Mercury Craze, mais aussi nettement plus hip hop sur d'autres (Midas Gutz en tête). Je ne pouvais de ce même fait au moins pas leurs reprocher de nous servir un New New White, mais je n'avais tout bonnement trouvé aucun morceau auquel me raccrocher. Il y avait bien ce Nomanisisland, très sympa, ainsi que Return of the Vein, mais des morceaux comme ceux là me donnaient plus envie de réécouter New White qu'autre chose. Enfin, les derniers morceaux Call to Dive et The Ends donnent une impression de brouillon, de par leurs structure fractionnée et d'apparence incohérente. Pourtant, toutes ces choses que je ne pouvais à priori pas digérer, se sont finalement transformées au fil des écoutes, et avec le reste (notamment, for exemple, l'utilisation génial d'instruments à vent sur des morceaux comme Middleclass Kill ou le déjà cité plus haut Nomanisisland) en un charme subtile et jubilatoire!

Ensuite vient l'année 2007 qui, il faut le dire, s'annonçait très bien, avec de nombreuses nouvelles productions d'artistes déjà plus ou moins confirmés par un ou plusieurs opus antérieurs...

Arrive d'abord Neon Bible, le second album d'un Arcade Fire que tout le monde attendait au tournant. L'épreuve du deuxième album, tout ça...j'vais pas vous réexpliquer! Alors qu'en est-il? Et bien ca n'est pas tout blanc ni tout noir bien sûr! D'abord il faut parler du son d'un point de vue général, obtenu en enregistrant dans cette fameuse église transformée en studio pour l'occasion, pas loin de Montréal, qui donne réellement quelque chose de particulier à ce nouvel opus, et qui n'est sûrement pas innocent aux penchants beaucoup plus sombres qu'a ce dernier par rapport à son prédécesseur. Ensuite, je pense pour ma part qu'il faut le diviser en deux partie: d'un côté, des morceaux comme Intervention ou The Well and the Lighthouse, proches de ce qui a déjà été fait sur Funeral, la saveur en moins...et donc totalement dispensables (je pourrais aussi parler de cette nouvelle version de No Cars Go, à mon avis franchement pas nécessaire...); de l'autre, des petits bijoux de réussite tels le morceau éponyme ou le titre final My Body Is a Cage, complètement possédé! Au milieu de l'album: Black Wave / Bad Vibrations, un morceau scindé en deux, comme son nom l'indique et qui résume à lui seul le fort contraste présent sur cette production. Une première partie chantée par Régine, assez ennuyeuse, et qui a du mal à nous faire patienter avant l'apothéose de la deuxième partie chantée par un Win vibrant d'intensité. Au final, on s'empressera de jeter les morceaux décevants aux oubliettes pour se concentrer sur la part captivante d'un album qui reste malgré tout honnête et avec lequel on se rassure de voir évoluer des canadiens toujours authentiques!

Au tour, ensuite, de Silverchair de nous sortir son nouvel opus Young Modern, cinq ans après le lumineux Diorama, Daniel Johns (parlons uniquement de lui puisqu'il semble être maître à bord) ayant depuis lors consacré son temps et son talent à son autre projet autrement plus excitant: The Dissociatives, en compagnie de Paul Mac... Je ne sais pas vraiment à quoi on pouvait s'attendre pour ce retour, mais en ce qui me concerne je devais en attendre un peu trop... Je le dis donc d'entrée de jeu, ce disque est pour moi une déception. Il n'est bien sûr pas complètement mauvais, mais son grand défaut est, à mon sens, son manque cruel d'ambitions. Que penser d'autre d'un album composé dans sa grande majorité de petits morceaux pop rocks d'une platitude presque soporifique? J'exagère peut-être un peu, je vous l'accorde, mais mon objectivité n'est peut-être plus, non plus, celle d'un innocent découvrant tout juste Daniel et ses acolytes... Quelques morceaux sortent évidement du lot comme le single Straight Lines dont on dira ce que l'on voudra à propos de son format très "FM", mais qui est quand même bougrement efficace! If You Keep Loosing Sleep, morceau que l'on pouvait déjà écouter en bootleg du temps de Dissociatives, est sans doute le plus original d'entre eux. Those Thieving Birds (part 1)/Strange Behavior/Those Thieving Birds (part 2), qui se distingue par son format (...) est quant à lui tout simplement le plus beau morceau de l'album! Soulignons aussi la fraîcheur de The Man Who Knew Too Much, franchement entraînant! Ajoutons enfin à cela quelques "prouesses" vocales assez jouissives, mais brèves, comme sur le morceau final All Across The World. Malheureusement, tout cela ne suffit évidement pas à faire de Young Modern une claque inoubliable, et le renvoie plutôt au rang des petits albums gentils et légers que l'on écoute de temps à autre, d'une oreille distraite (pour zéro prise de tête). Pour terminer, je dirais (et j'espère que tout le monde me suivra) que là où on aurait pu s'attendre à une synthèse additive des deux formations du charismatique Daniel (Paul Mac ayant d'ailleurs rejoint Silverchair pour ce dernier album), on n'a finalement droit qu'à une simple soustractive...!




La suite pour plutard...
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1 commentaire:

Anonyme a dit…

A quand la critique sur Young Modern?